"Préparez-vous à un choc. Le cinéma danois ne se limite plus au "dogme" de Lars von Trier. Désormais, il faut compter avec le talent de Nicolas Winding Refn", écrivait cette critique du Journal du Dimanche, à propos de ces films devenus culte.
Nicolas Winding Refn s'est imposé comme l'un des réalisateurs majeurs de ces dernières décennies. Mais connaissez-vous l'une de ses oeuvres fondatrices, la trilogie Pusher ?
L'éditeur de films The Jokers ressortira la trilogie Pusher, en copies restaurées 4K à partir du 9 juillet. Tous trois étaient sortis En France il y a presque 30 ans, pendant l’été 2006, totalisant un peu plus de 10 000 entrées.
Une trilogie devenue culte, notée 4,5 sur 5
Ce film de mafia a permis de renouveler le genre du polar, comme l'écrivait un autre critique au moment de sa sortie. Pusher suit Frank, vendeur d'héroïne et fréquentant le milieu de la petite criminalité de Copenhague. Sa dette envers le trafiquant serbe Milo l'incite à tenter un gros coup. Mais la police fait irruption pendant la transaction, et au cours de la poursuite qui s'ensuit, Frank perd à la fois la marchandise et l'argent. De rage, Frank expédie à l'hôpital son acolyte Tonny. Mais Milo commence à s'impatienter et se fait menaçant...
Le réalisateur Nicolas Winding Refn avait articulé le projet Pusher en trilogie pour des raisons économiques. Les échecs commerciaux successifs de Bleeder (1999) et Inside job (2003) lui ayant laissé une ardoise d'un million de dollars, il avait décidé de se repencher, huit ans plus tard, sur ce projet initial.
La trilogie Pusher représente ce que j'ai fait de mieux
Il revient sur la genèse de cette trilogie : "J'avais besoin d'un projet rapide à financer, qui se fasse impérativement au Danemark. Sachant que Pusher avait eu du succès, il paraissait facile de financer Pusher II. D'abord, l'idée m'a révolté. J'avais peur de l'échec artistique. Je pensais seulement le produire. Puis en cours d'écriture, l'idée de faire le troisième est arrivée, et ensuite le projet de financement combiné. On pouvait envisager l'ensemble comme une série. Après tout, la télévision était devenue excellente depuis 1996, et je ne voyais pas de mal à lui emprunter certaines recettes. Avec le recul, je trouve que la trilogie Pusher représente ce que j'ai fait de mieux. Je suis devenu un meilleur cinéaste."
La trilogie Pusher ressortira cet été à partir du 9 juillet au cinéma.